Histoire de famille
Il était une fois…
… dans un charmant village de la verte Normandie, en lisière de la forêt de Lyons, un garçonnet de 8 ans, qui aimait à se balader en forêt, son petit couteau dans la poche. Avec le bois qu’il glanait, il fabriquait toutes sortes d’objets qui lui valaient un grand prestige auprès des enfants de son âge. ainsi commence vers 1850, l’histoire d’Alfred Jorelle, ou la passion d’un enfant qui rêvait de fabriquer des jouets en bois.
En 1864, Alfred rejoint Edmond Foin à la manufacture de Neaufles Saint Martin. Ils fabriquaient des Jeux en bois: croquets, jeux de grenouille, quilles, billards, bilboquets. Au début, ils livraient eux-mêmes les jeux à Paris, faisant le parcours tel le Père Noël, une hotte sur le dos.
Depuis, six générations se sont succédées, dans la famille Jorelle, la passion est toujours la même, aussi vive, aussi forte que le bois qui l’a engendrée.
Historique familial de la Maison Jorelle
… En 1864, plusieurs compagnons tourneurs sur bois s’installèrent à l’usine d’Inval à Neaufles-Saint-Martin dans le département de l’Eure, en Normandie, pour y travailler avec Edmond Foin et Alferd Jorelle. Tous fabriquaient des jeux en bois: croquets, quilles, billards, bilboquets, etc..
La tradition familiale du travail du bois avait démarré avec Gédéon JORELLE et Jean JORELLE (le père et le fils) qui étaient artisans menuisiers fabricants de tonneaux depuis 1720 à Courcelles les Gisors (Sources: Archives départementales de Beauvais).
En 1870, Alfred JORELLE se maria avec une alsacienne qui avait quitté sa région natale pour échapper aux prussiens. Elle lui donna 8 enfants qui, comme leur père le faisait depuis 1864, travaillèrent tous à l’usine de jeux d’Inval en Normandie.
Un des enfants, Robert JORELLE, débuta sa carrière en 1887 dans la manufacture, à l’âge de 8 ans, et y resta jusqu’à sa mort. Un de ses fils, prénommé également Robert, y entra comme apprenti tourneur sur bois à l’âge de 13 ans en 1919.
L’entreprise avait pris une certaine ampleur en diversifiant sa fabrication. Exemples: jouets et jeux en bois, établis d’enfants, jeux de tonneau (jeu de grenouille), échasses, raquettes de tennis, jeux d’échecs, etc. L’usine comptait alors 120 employés puis vint la crise des années 1930.
En 1935, le propriétaire des murs de la manufacture vendait ses biens. C’est alors, que Robert et Aimée JORELLE, conservant un petit noyau d’ouvriers spécialisés (menuisiers, tourneurs sur bois, peintres scieurs, monteurs…) vinrent s’installer à Bézu-Saint-Eloi, dans un ancien moulin équipé d’une roue à aube. La fabrication pouvait donc continuer en Normandie.
En 1961, Jean-Claude JORELLE et son épouse Colette eurent un fils, Jean-François qui apprit le tournage sur bois à 9 ans (le mercredi et le samedi) en réalisant quelques accessoires simples en bois tourné. Après avoir obtenu son examen professionnel au lycée Technique du tournage du bois, il fut admis à l’école Boulle à Paris en septembre 1978 et, ensuite, put parfaire sa formation au Faubourg Saint-Antoine à Paris dans une entreprise également centenaire: les Ets Perrodin, meilleur ouvrier de France et grand prix des métiers d’art de Paris.
En 1976, pour ne pas se laisser dépasser par les nouvelles techniques de travail. un atelier fut construit sur la zone artisanale de Bezu-Saint-Eloi et quelques nouvelles machines y furent installées.
L’entreprise se consacre encore et toujours à la réalisation de jouets en bois et de jeux traditionnels français et européens. Fidélité et rigueur font que ces jeux passent à travers les siècles sans prendre une ride. La qualité et les techniques d’antan sont la garantie plus que centenaire de robustesse et de tradition.
Actuellement, Jean-François représente la 5 ème génération JORELLE créateur de jeux et jouets en bois et ses fils, Carl et Florian, se préparent pour continuer la même aventure.
Affaire à suivre…